Le burn out pourrait presque être qualifié de ‘problème de société’ tant les personnes qui le subissent sont nombreuses. Contrairement à ce qu’on pense, cela n’arrive pas qu’aux autres et cela n’arrive pas qu’aux gens « faibles » ou trop sensibles !
Le burn-out est un état d’épuisement intense, associé à des impacts au niveau cognitif, émotionnel et comportement. Il peut également avoir des répercussions sur le corps (digestion, douleurs, immunité…)
Espérer se remettre d’un burnout en quelques semaines est illusoire. Selon les personnes, il faut entre 3 mois et 2 ans pour récupérer d’un burn-out. Etre bien accompagné(e) permet d’accéder plus rapidement au mieux-être et de rebondir. Je t’explique ici comment et en quoi mon approche peut t’aider…en complément d’autres thérapeutes. Tu verras qu’il existe aussi des analyses permettant d’identifier avec certitude un burn out ou de le prévenir…
Burn out, épuisement, dépression : arrêtons les confusions !
Le burn out n’est pas une dépression…même si de nombreuses personnes se voient donner des antidépresseurs (sans grand bénéfice bien souvent) ! Ce n’est pas non plus ‘juste’ un épuisement ou une fatigue chronique.
Le burn out est défini comme « un état d’épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations épuisantes sur le plan émotionnel ».
On voit donc dans cette définition qu’il existe plusieurs composantes au burn out.
- Au niveau cognitif: on ressent généralement des troubles de la concentration, des problèmes de mémoire, voire un sorte de brouillard mental.
- Au niveau physique: grande lassitude, fatigue chronique souvent accentuée le matin et après les repas, voire après les activités physiques plus intenses. Parfois le sommeil est mauvais, avec des réveils ou des difficultés d’endormissement. Bien souvent, cela s’accompagne de troubles digestifs. Certaines personnes peuvent aussi ressentir comme un sorte d’état grippal, avec des douleurs diffuses et mouvantes.
- Au niveau émotionnel & comportemental: on voit généralement une intolérance au stress (tendance à exploser u à fondre en larmes au moindre grain de sable) ou de l’anxiété chronique. Bien souvent, cela s’accompagne d’un repli sur soi, d’un manque de motivation, même pour des choses qui faisaient plaisir avant. C’est cela qui pourrait faire penser à de la dépression.
C’est donc un état qui touche tout le corps. On n’arrive pas dans cet état par hasard ni en quelques semaines. C’est généralement la conséquence de plusieurs mois, voire années, à tenter d’avancer en état de sur-adaptation. A ne pas s’écouter. Jusqu’au jour ou…certaines personnes ne peuvent même plus se lever/penser/avancer. Le corps met un gros coup de frein. Malgré toute la volonté du monde, on n’a pas d’autres choix que d’avancer. Il peut survenir dans le cadre du travail (le personnel de santé, les médecins, voire les vétérinaires sont en 1ere ligne!) ou dans le cadre familial.
Certaines personnes se remettent relativement vite d’un burn-out tandis que d’autres en ressentent encore les effets 2 voire 3 ans après… Comment éviter cela ?
Les coulisses du burn-out
Quelques notions de biologie pour te permettre de comprendre ce qui va suivre. Notre corps, notre réaction face au stress, nos humeurs, tout cela est lié au bon fonctionnement de nos hormones (notamment ici cortisol, DHEA) et de neurotransmetteurs ou messagers du stress (dopamine, sérotonine, adrénaline, …). Leur sécrétion va se faire de manière différente en fonction du niveau et de la durée du stress :
Source : IEDM- modifié par Sabrina Marnet-letellier
On pourra parler de burn-in ou pré burn-out dans la dernière phase dite d’épuisement ou la plupart de ces neurotransmetteurs sont bas. Le cortisol et l’adrénaline restent encore à un niveau normal voire élevées. Lorsque tout s’effondre, on parlera de burn-out voire « d’épuisement des surrénales » (terme controversé et pas tout à fait juste car les surrénales peuvent encore produire des hormones mais elles sont freinées par d’autres informations en amont provenant du système nerveux central et de l’hypophyse, mais ce n’est pas le plus important ici).
Impacts du burn-out sur le reste du corps :
Cette baisse durable du cortisol impacte négativement le fonctionnement thyroïdien et on voit généralement apparaitre une hypothyroïdie secondaire ou centrale, ce qui générère : fatigue matinale, digestion qui se ralentie et devient moins efficace (moindre acidité de l’estomac, moindres sécrétions digestives).
Le cortisol a aussi un effet anti-inflammatoire et stabilisateur des mastocytes (agents de l’immunité). Un cortisol chroniquement bas peut entrainer une augmentation des douleurs inflammatoires, une baisse de l’immunité voire une hyper-réaction à certains aliments (plus de sensibilité à l’histamine libérée lors de la digestion de certains aliments, par exemple).
Comment se sortir d’un burn out plus rapidement?
Le premier réflexe juste avant ou suite à un burn-out est de consulter un psychologue pour être accompagné émotionnellement (d’autant plus utile dans le cadre professionnel). C’est très bien. En revanche, ce n’est pas toujours suffisant.
Mon objectif, en tant que nutrithérapeute, est de t’aider à remonter la pente plus vite et pour cela, à soutenir ton corps.
Chez certaines personnes, cela peut déjà être de retrouver une hygiène de vie correcte :
- Retrouver un biorythme (heure de coucher et de lever) et manger les bons aliments au bon moment (chrononutrition), afin de permettre à votre organisme de reproduire les neurotransmetteurs et hormones au bon moment. Par exemple, se lever après 8h le matin gêne la production de cortisol ou encore faire un petit déjeuner riche en glucides (sucres et céréales raffinées) empêchera la bonne sécrétion de dopamine.
- Accompagner les personnes pour se remettre à cuisiner, à trouver des repas simples, gourmands et équilibrés pour apporter le bon ‘carburant’ à l’organisme
- Reconnaitre les aliments alliés et ceux qui vous pénalisent, que ce soit au niveau énergie, humeur ou confort digestif
Chez d’autres, ce sera d’apporter à leur corps ce dont il a besoin pour retrouver son fonctionnement optimal :
- apport d’omega-3, de magnésium et de vitamines B bien absorbés et bien tolérés (et de qualité) indispensables à la production de neurotransmetteurs,
- recommandation de plantes adaptogènes ou autres compléments permettant de retrouver de l’énergie, de mieux gérer le stress, de retrouver le moral ou encore de re-sécréter neurotransmetteurs et hormones du stress. Le choix est vaste, il est donc utile d’être guidé vers ce dont TU as besoin.
- Selon les besoins : supports de digestion (enzymes digestives, plantes amères, …)
Et toi, de quoi as tu besoin? Parlons-en!
Prévoir le burn-out : Les tests qui permettent de réagir avant qu’il ne soit trop tard
Je vais te parler ici de notions que les médecins classiques ignorent souvent et qui sont plutôt l’apanage des thérapeutes (médecins, micronutritionnistes, naturopathes) formés en approche fonctionnelle et intégrative. Peu importe, l’important est de savoir que cela existe et que c’est fiable !
Les analyses permettant de suspecter un burn-in (voire un burn-out !)
Au niveau biologique, on peut suivre ces niveaux d’hormones et de neurotransmetteurs. Mis en parallèle des mots/maux du corps, ces analyses peuvent venir valider un état de burn-in (pré burn-out) ou burn-out.
1-Le dosage des hormones surrénaliennes
Les dosages du cortisol et de la DHEA peuvent être réalisés en laboratoire de ville ou en laboratoire spécifique tel que Bioavenir ou LIMS. Pour le cortisol, il vaudra mieux faire un cortisol urinaire sur 24h ou un cycle du cortisol salivaire (5 mesures sur la journée) pour avoir le niveau de cortisol libre et donc actif (alors que la prise de sang donnera un cortisol total dont une partie est liée à un récepteur, donc inactif). Pour la DHEA, c’est son dérivé, le sulfate DHEA ou s-DHEA qu’il faudra doser au niveau sanguin. Un thérapeute formé (moi ou un confrère) vous en fera l’interprétation, les normes labo étant plutôt des valeurs statistiques que des valeurs santé.
2-Le test des neurotransmetteurs
Les neurotransmetteurs sont créés au niveau du cerveau ou de l’intestin. On va en retrouver des métabolites au niveau urinaire. Leur dosage donne une bonne image de ce qui se passe dans votre corps :
Source : résultat laboratoire Barbier-Bioavenir
Sur ce résultat de test on voit que dopamine et sérotonine sont trop bas, seules la noradrénaline et l’adrénaline sont correctes mais commencent à chuter : on pourrait parler de pré burnout ou burn-in.
Ce test est en grande partie remboursable sur ordonnance du médecin. Devant la difficulté croissante à les obtenir, je me fie de plus en plus aux questionnaires spécifiques que je fais remplir à mes clients lors de la 1ere séance de bilan … et aux analyses hormonales.
Pour conclure
J’ai accompagné de nombreuses personnes en burn-out, qui souvent venaient me voir pour les troubles digestifs associés. Elles ont toutes été surprises par les résultats qu’il était possible d’atteindre juste en adaptant son alimentation et en prenant les bons compléments. J’ai aussi à cœur d’accompagner les personnes dans leur globalité, donc en s’occupant du corps ainsi que de l’émotionnel… L’écoute active, l’hypnose sont des outils que j’utilise. Je redirige également souvent vers des thérapeutes que je connais et qui peuvent avoir une action complémentaire, comme Olivier Vermersch, coach spécialisé dans le burn-out.
Tu as des questions complémentaires ? Tu as envie d’échanger plus longuement pour savoir si/comment je peux t’aider à avancer ? Il suffit de réserver un appel découverte gratuit !