Fibromes utérins : quelles approches naturelles ?

par | 4 Sep 25 | Blog, Hormones

Les fibromes utérins sont des tumeurs bénignes développées à partir du muscle de l’utérus et qui se localisent dans la cavité utérine, sous la muqueuse de l’endomètre ou dans l’épaisseur du muscle utérin. Selon la Haute Autorité de Santé, les fibromes peuvent survenir à tout âge. Leur prévalence augmente cependant lorsqu’on vieillit : ils concernent 20 à 30 % des femmes de plus de 30 ans et sont particulièrement fréquents après 40 ans (40 % des femmes à partir de 40 ans) . Bien que considérés comme bénins, ils n’en restent pas moins souvent gênants car ils peuvent occasionner des règles abondantes voire hémorragiques et souvent douloureuses. Chez certaines femmes, cela peut être une cause d’infertilité.

L’approche allopathique usuelle passe par la prise d’hormone ou la pose d’un stérilet, jusqu’à la chirurgie. Cela ne corrige que le symptôme et ne s’intéresse pas à sa ou ses causes. Cela n’adresse pas le souci de fertilité. Bref, cette approche ne s’occupe que de la partie émergée de l’iceberg.

Pourtant, rien n’arrive par hasard et tout symptôme est le reflet d’un déséquilibre plus profond et, généralement, d’émotions ou de traumas non exprimés ou non résolus. Et si tu choisissais de t’y intéresser et d’aborder cette problématique sous un autre angle ?

Quand suspecter un fibrome utérin?

Aussi étonnant que cela puisse paraitre, une bonne partie des fibromes utérins est asymptomatique ! Ils peuvent être aperçus lors d’une échographie pelvienne de routine. Ils peuvent aussi fortement perturber le quotidien de certaines femmes. Parmi les signes évocateurs :

  • Saignements anormaux : règles abondantes, prolongées, avec caillots  ou saignements hors règles (attention, un petit saignement au moment de l’ovulation n’est pas forcément anormal, sauf s’il est abondant).
  • Sensation de pression ou de lourdeur dans le bas-ventre, parfois accompagnée de crampes et de douleurs pendant les rapports sexuels.
  • Symptômes de compression liés à la taille ou la localisation du fibrome : envies fréquentes d’uriner ou, à l’inverse, rétention urinaire, constipation, hémorroïdes.
  • Rapports sexuels douloureux, parfois associés à un inconfort général dans la région pelvienne.

Généralement les fibromes s’accompagnent aussi d’une anémie chronique en fer liée aux règles abondantes. Etant donné qu’une large majorité de femmes en souffre, ce n’est pas un symptôme bien spécifique ! Ces symptômes doivent vous amener à consulter votre gynécologue. C’est indispensable avant de penser à un accompagnement en nutrithérapie ou naturopathie. Le diagnostic repose sur l’échographie et peut être complété par une IRM.

Les causes principales des fibromes

Comme pour l’endométriose, le fibrome se développe sur un terrain qui le favorise : déséquilibre hormonal, inflammation de bas grade…et empreinte émotionnelle.

L’inflammation de bas grade

Je pourrais écrire un article entier sur le sujet, mais je vais tenter de faire bref ici. Cette inflammation de bas grade ou à bas bruit peut se développer à cause :

  • d’un manque de certains aliments anti-inflammatoires (poissons gras et huiles riches en omega-3, végétaux et épices riches en antioxydants),
  • d’un excès d’aliments pro-inflammatoires (viandes rouges, charcuteries, aliments ultra-transformés, aliments riches en sucres ou céréales raffinées),
  • d’une perméabilité intestinale augmentée (‘leaky gut’) entrainant le passage d’endotoxines et/ou de morceaux de protéines alimentaires insuffisamment digérées entrainant des hypersensibilités.

Elle peut rester invisible pendant des années avant de commencer à se manifester d’abord sous forme de troubles ou douleurs chroniques puis de maladies auto-immunes, d’un syndrome métabolique (diabète de type 2, surpoids,…) voire de maladies plus graves (cancers, …).

Cette inflammation à bas bruit peut favoriser l’inflammation des muqueuses, dont la muqueuse vaginale et favoriser l’installation d’un fibrome. Elle va également rendre les récepteurs aux œstrogènes plus sensibles et plus réactifs aux hormones.

L’excès d’imprégnation ostrogénique

Comme déjà expliqué dans mon article sur l’endométriose,  l’excès d’imprégnation ostrogénique peut être lié à plusieurs choses :

  • un manque de progestérone, lié à une ovulation de mauvaise qualité ou moins d’ovulations (en cas de pré-ménopause ou de SOPK notamment), souvent la cause la plus fréquente des fibromes utérins.
  • un excès d’œstrogènes circulants lié à une production trop importante, à la présence de perturbateurs endocriniens, à une mauvaise détoxication hépatique ou encore une remise en circulation des œstrogènes ‘usagés’ par une partie de la flore intestinale appelée estrobolome (donc en cas de dysbiose intestinale)
  • des récepteurs aux œstrogènes trop sensibles (si terrain inflammatoire, si manque d’iode…voire en lien avec la génétique).

L’approche naturelle telle que je la pratique nécessite de connaitre la cause exacte pour venir apporter la réponse adaptée ! Un mauvais choix de plantes ou d ‘actifs et tu risque de créer un autre déséquilibre ou aggraver le problème ! Une femme n’est pas une autre… J’ai pu le vérifier à mes dépends il y a quelques années. Autant vous dire que maintenant je fais vraiment attention et j’utilise à la fois un suivi du cycle précis et des analyses hormonales poussées  à J3 et souvent ovulation+ 7 jours (ce qui n’est pas toujours égal à J21 du cycle…) avant de proposer quoi que ce soit. Ce n’est pas parce que c’est naturel que c’est anodin 😉

Le surpoids et l’insulino-resistance

Les études montrent que le surpoids tend à augmenter le risque de fibromes. Plusieurs causes à cela :

  • Le tissu adipeux (cellules graisseuses)est une source de conversion des androgènes  en œstrogènes. Plus une femme a de tissu adipeux, plus elle a un risque accru de production excessive d’œstrogènes, donc de fibromes (ou de cancer du sein).
  • Le surpoids est aussi souvent lié à un terrain inflammatoire.
  • L’excès de poids peut favoriser la résistance à l’insuline (prédiabète et diabète) qui, là encore, semble augmenter le risque de développer un fibrome à la préménopause Notons au passage que cette résistance à l’insuline est aussi un facteur favorisant de SOPK (syndrome des ovaires polykystiques).

NB : pour vérifier cette insulino-résistance, la glycémie à jeun ne suffit pas (ou en tout cas, c’est un marqueur trop tardif) ! Il faut demander aussi l’insulinémie à jeun pour calculer un indice appelé indice HOMA, qui doit être inférieur à 2.4.

L’empreinte émotionnelle

J’aimerais ici citer un collègue, William Kadmiry, qui a écrit : « le fibrome [peut être vu] comme l’empreinte d’une énergie créatrice bloquée ou d’une histoire féminine enfouie ». Autrement dit, on voit souvent des fibromes chez des femmes qui ont voulu un (autre) enfant mais chez qui cette envie n’a pas pu se concrétiser ou des femmes qui ont eu envie de créer quelques chose (une œuvre d’art, un projet entrepreneurial…) mais qui n’ont pu/osé le faire. Cela peut aussi se retrouver chez des femmes avec un traumatisme ou en tout cas une cause émotionnelle en lien avec la féminité. Parfois, cela peut être hérité et se jouer au niveau transgénérationnel (regarder pour cela dans la lignée, notamment la lignée maternelle si des fibromes ont aussi été relevés).

Quelles approches naturelles à un fibrome utérin ?

Vous l’aurez surement deviné à la lecture de cet article, il n’existe pas UNE approche et encore moins un complément pour aborder cette problématique ! Lorsque je reçois une femme avec un fibrome (qui reste de taille modeste), mon approche va se faire de la sorte :

  1. Commencer par proposer une alimentation personnalisée, anti-inflammatoire (parfois cela va nécessiter d’investiguer la présence d’hypersensibilités alimentaires) et à index glycémique bas, donc évitant les sucres ajoutés et céréales raffinées.
  2. Corriger l’hygiène de vie si nécessaire, déjà pour en exclure les perturbateurs endocriniens.
  3. Bien observer les cycles menstruels et les signaux associés (glaire, saignements, douleurs…), investiguer les carences et les possibles déséquilibres hormonaux en début de cycle (J3) et après l’ovulation (7 jours après environ) pour bien évaluer le contexte hormonal dans sa globalité.
  4. A partir de ces éléments, corriger les carences ou déficiences observées et travailler sur les causes profondes :
    • déséquilibre de la flore intestinale (en agissant sur les causes, pas seulement en apportant des probiotiques !)
    • mauvaise détoxification du foie
    • correction de la perméabilité intestinale
    • régulation de l’inflammation

Ainsi qu’une approche avec des plantes adaptées pour moduler l’équilibre hormonal. Certaines plantes comme l’alchémille, l’achillée ou la bourse à pasteur sont également particulièrement aidantes pour les fibromes ou pour limiter les règles hémorragiques.

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Pour conclure sur l’approche naturelle des fibromes

Quand j’accompagne des femmes avec des déséquilibres hormonaux, des troubles digestifs, des désordres féminins, je cherche à comprendre, à considérer la personne dans sa globalité (tant au niveau du corps que de l’histoire émotionnelle) , à remonter le plus loin possible à la cause profonde pour ensuite proposer une réponse sur-mesure. Pour moi c’est la seule solution qui permette d’arriver à un résultat durable et profond, en évitant de déplacer le problème. Si cette approche te parle, si tu souhaites aborder ta ou tes problématiques avec cette vision des choses, alors je t’invite à prendre un RDV pour un appel découverte gratuit ou directement un RDV de bilan !

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Sources

1- Susanna D Mitro, L Elaine Waetjen, Catherine Lee, Lauren A Wise, Eve Zaritsky, Siobán D Harlow, Samar R El Khoudary, Nanette Santoro, Daniel H Solomon, Rebecca C Thurston, Monique M Hedderson, Diabetes and Uterine Fibroid Diagnosis in Midlife: Study of Women’s Health Across the Nation (SWAN), The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, Volume 110, Issue 6, June 2025, Pages e1934–e1942, https://doi.org/10.1210/clinem/dgae625

 

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